Quelle quantité de matériel sur les étagères pour motiver les enfants ?
Voici ce que j'ai trouvé dans pédagogie scientifique 2 p 75-76
"Une trop grande quantité de matériel peut également disperser l'attention, rendre mécaniques les exercices avec les objets et faire passer l' enfant à côté de ce moment psychologique d'ascension, sans s'en apercevoir et sans le savoir. De tels objets sont alors futiles et, par leur futilité, peuvent perdre l'âme de l'enfant.
Le nécessaire et par conséquent le suffisant pour répondre aux besoins intérieurs de la vie en voie de développement, c'est-à-dire d'ascension, est ce qu'il faut déterminer exactement. Or c'est l'observation des expressions et de l'ensemble des manifestations actives de l'enfant qui fait déterminer la « quantité ».
L'enfant qui fut longtemps appliqué au travail sur les objets du matériel, avec cette expression d'attention intense, si caractéristique, tout à coup, comme un aéroplane qui a accompli sa course brève sur la terre, s'élève insensiblement. L'apparente distraction par rapport aux objets est révélée dans son essence réelle par l'expression lumineuse de son visage éclairé de la joie la plus vive. L' enfant, en apparence, ne fait rien, mais ce sera la question d'un instant: bientôt il parlera et nous dira ce qui se produit en lui. Puis son activité débordante le portera dans un cercle d'explorations et de découvertes toujours nouvelles. Il est sauvé.
Prenons un autre enfant qui aurait manifesté le même phénomène primitif, mais qui fut entouré de trop d'objets. Dans le moment de maturité; il est arrêté, paralysé et pour ainsi dire rivé par de véritables liens à la terre. La diminution de l'intensité de l'attention sur les nouveaux objets, l'instabilitéet en
conséquence la fatigue,, se manifestent par un épuisement évident de l' activité intérieure. L' enfant prend une attitude grossière, son rire est inepte,
ses actes désordonnés, il demande d'autres objets, et puis d'autres encore, et, enfin, reste enfermé dans le cercle vicieux de la vanité. Il ne sent plus d'autre besoin que celui de chasser son ennui. Il est indiscipliné, sans ressort et en « danger de se perdre ».
Si quelqu'un ne l'aide pas en lui enlevant ces objets inutiles, en lui montrant son ciel, il aura difficilement l' énergie de le faire lui-même.
Ces deux types extrêmes donnent une idée des critériums par lesquels se détermine expérimentalement la « quantité » des objets de développement.
Le trop d ' objets affaiblit, retarde le progrès! ceci a été prouvé et confirmé par toutes mes collaboratrices. Si, au contraire, le matériel est insuffisant et si l'auto éducation primitive est incapable de conduire à cette maturité qui fait progresser, alors rejaillit pas le phénomène spontané d ' abstraction qui est le second degré de l'auto éducation avançant dans un progrès infini.
Le phénomène fondamental de l'attention intense et prolongée conduisant à la répétition des actes fait trouver les stimulants appropriés à l'âge de l'enfant. Un stimulant qui provoque chez l'enfant de trois ans un acte répété quarante fois de suite, peut provoquer chez l'enfant de six ans le même acte répété seulement dix fois. l' objet qui éveille l' intérêt de l' enfant de trois ans peut ne pas éveiller l'intérêt de l'enfant de six ans."
intéressant non ?
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